Transformez les feuilles d’automne en compost riche en nutriments pour votre jardin .

Transformer les feuilles mortes en compost permet d’obtenir un amendement organique riche et structurant pour le sol. Méthode simple et saisonnière : mélangez **feuilles sèches** (carbone) et matériaux **azotés** en couches, contrôlez humidité et température, puis laissez maturer jusqu’à obtention d’une matière sombre et friable.

Résumé

Donne : environ 200 L de compost mûr (selon volume initial)
Temps de préparation : 60 minutes
Temps de cuisson : 0 minutes (processus biologique ; maturation active 2–12 semaines pour compost chaud, sinon 12–52 semaines)
Temps total : 60 minutes + maturation 2–52 semaines selon méthode

Ingrédients

Pour le plat principal :

Feuilles mortes : 150–400 L (feuilles sèches, broyées si possible)
Matériaux azotés (verts) : 50–150 L (tonte, déchets de cuisine non gras, restes de légumes)
Terreau ou compost mûr : 5–10 L (inoculant microbien)
Eau : 2–10 L selon volume pour atteindre l’humidité cible
Optionnel — cendres de bois : 200–500 g (ajout de potassium, à utiliser modérément)
Optionnel — carton ou papier non imprimé : 5–20 L (pour augmenter le carbone et limiter les odeurs)
Outils : broyeuse ou sécateur, fourche, thermomètre de compost, bac ou enclos

Pour la sauce / garniture (si nécessaire) :

Manure liquide ou fumier frais : 1–5 L (accélérateur d’activité microbienne)
Activation microbienne commerciale : selon notice (facultatif)

Préparation

Étape 1 :

Collecter et trier les feuilles : retirer branches épaisses et plastiques. **Broyer** ou déchiqueter les feuilles pour réduire la taille des particules à ~2–5 cm : cela augmente la surface disponible et accélère la décomposition.

Étape 2 :

Installer le tas ou le bac sur un sol bien drainé. Commencer par une base d’environ 10–20 cm de matières grossières (petites branches, brindilles) pour assurer l’aération. Ajouter une couche de **feuilles** (30–40 cm), puis une fine couche de **matériaux azotés** (5–10 cm) et saupoudrer de 1–2 L de **terreau** pour inoculer en micro-organismes.

Étape 3 :

Contrôler l’**humidité** : la masse doit être humide comme une éponge essorée — pas détrempée, pas sèche. Ajouter de l’eau (quelques litres) si nécessaire et mélanger légèrement avec la fourche pour répartir l’humidité.

Étape 4 :

Optimiser la température pour compost chaud : viser **40–65 °C** en cœur du tas. Pour atteindre ces températures, constituer un tas d’au moins 1 m³ et maintenir le bon rapport carbone/azote — environ **2–3 volumes de feuilles** pour **1 volume de verts**. Mesurer la température régulièrement avec un thermomètre.

Étape 5 :

Retourner le tas toutes les 1–2 semaines pour un compostage rapide (2–12 semaines) ; si vous ne retournez pas souvent, composter à froid prendra plusieurs mois. Vérifier l’odeur : elle doit rester **terreuse**; une odeur d’ammoniaque indique trop d’azote — ajouter des feuilles sèches ou carton.

Étape 6 :

Lorsque le matériau est sombre, friable et sent la terre, arrêter les retournements et laisser **mûrir** 2–4 semaines supplémentaires pour stabiliser. Tamiser si nécessaire et utiliser le compost pour amender le potager, la pelouse ou comme mélange pour rempotage après maturation complète.

Variantes et conseils

Compostage à froid : empiler sans broyage ni retournement fréquent pour une méthode minimale — durée 6–12 mois.
Feuillade uniquement (leaf mold) : empiler feuilles humides, laisser 12–24 mois pour obtenir un amendement très léger et stable, idéal pour semis et paillage.
Vermicompostage pour finition : après compostage partiel, terminer en lombricomposteur pour enrichir et affiner la matière.
Ajouter du fumier (poulet, cheval) pour accélérer la montée en température et enrichir l’azote, en veillant au temps de maturation pour éviter les phytotoxines.
Pour éviter la compaction, mélanger **carton déchiqueté** ou paille aux feuilles ; cela améliore l’aération et l’aspect friable final.

Suggestion de service

Épandre le compost mûr au printemps avant la plantation pour améliorer la structure du sol et la rétention d’eau. En automne, utiliser comme top dressing sur les parterres ou incorporer légèrement au sol pour la saison suivante. Pour les plantes en pot, mélanger 20–30 % de compost au terreau.

Remarques

Conservation : stocker le compost mûr à l’abri de la pluie dans un bac couvert ; il se conserve plusieurs mois sans perte significative de qualité.
Substitutions : si peu de feuilles, remplacer une partie du carbone par du carton déchiqueté ou de la paille ; éviter viande, produits laitiers et plantes malades.

Conclusion : Cette méthode, fondée sur le contrôle de la taille des particules, de l’humidité et de la température, produit un compost stable, riche et fiable pour améliorer la santé du sol et la croissance des plantes.