Le guide essentiel des plantes compagnes pour un potager bio performant

Guide pratique pour associer les plantes dans un potager biologique afin d’améliorer la santé du sol, limiter les ravageurs et optimiser les rendements. Approche saisonnière et gestes simples pour la planification, la plantation et l’entretien, adaptée aux parcelles de petite à moyenne taille.

Résumé

Donne : plan pour environ 10 m² de potager
Temps de préparation : 30 minutes
Temps de cuisson : 0 minutes
Temps total : 30 minutes

Ingrédients

Pour le plat principal :

Tomates : 6 plants (espacement 50 cm, tuteurage)
Basilic : 6 plants (0,5 g de graines, plantation en bordure)
Carottes : 100 g de graines (semis en rangs, 3 cm de profondeur)
Oignons : 20 bulbes (espacement 15 cm)
Pois : 20 plants (supports et distance 5–8 cm)
Souci (Calendula) : 10 plants (plantes compagnes insectifuges)
Capucine : 8 plants (plante piège pour pucerons)
Engrais vert : 50 g de mélange phacélie/vesce pour 5 m²

Pour la sauce / garniture (si nécessaire) :

Compost mûr : 10 l (amendement au semis/plantation)
Paillis : 5–10 l de paille ou feuilles broyées
Farine de roches ou mélange minéral : 50–100 g selon analyse du sol

Préparation

Étape 1 :

Analyser et préparer le sol : vérifier la texture (légèrement limoneuse à sablo-limoneuse idéale), pH proche de 6,5 si possible. Incorporer 10 l de compost par 5 m² et ameublir à 15–20 cm. Cette base fournit structure, arôme de terre fraîche et une légère odeur humique.

Étape 2 :

Planifier les associations : placer les tomates au sud ou au centre pour capter le soleil, bordées de basilic (favorise l’odeur aromatique, attire les pollinisateurs) et de souci pour attirer les auxiliaires. Disposer les carottes entre les lignes d’oignons pour limiter les mouches de la carotte.

Étape 3 :

Semis et plantation : semer les carottes en rainures de 3 cm de profondeur, couvrir légèrement et maintenir le sol humide (film de surface mat après arrosage). Planter les tomates en enterrant légèrement la tige pour favoriser les racines secondaires ; tuteurer dès la plantation.

Étape 4 :

Installer les pièges et plantes insectaires : planter les capucines en périphérie comme plante-piège et répartir des pieds de souci et de pois pour fournir nectar et abri. Observer la couleur des fleurs et le mouvement des insectes pour calibrer les densités.

Étape 5 :

Entretien : pailler pour conserver l’humidité (5–10 l de paillis par m²), arroser le matin et maintenir le sol humide mais non détrempé (environ 10–20 mm par semaine selon météo). Supprimer les feuilles malades et favoriser une bonne circulation d’air pour limiter les maladies fongiques.

Étape 6 :

Rotation et finitions : après récolte, semer l’engrais vert (phacélie/vesce) pour restaurer la structure et attirer les pollinisateurs hors saison. Noter les associations réussies et remplacer annuellement 20–30 % des cultures pour casser les cycles de ravageurs.

Variantes et conseils

Variante pour petit balcon : substituer les tomates par des tomates-cerises en pot et utiliser basilic en surface pour gain d’espace.
Conseil pour sol pauvre : augmenter le compost à 20 l par 5 m² et ajouter 50 g de farine de roche avant plantation.
Association anti-nématodes : planter des pois ou féveroles en relais pour réduire la pression de nématodes par rotation.
Pour attirer les auxiliaires : semer des bandes de fleurs sauvages (sauge, phacélie) en bordure de parcelle.
Gestion de l’eau : privilégier l’irrigation goutte-à-goutte et vérifier la couleur du sol en surface (détrempé = trop d’eau; crouté = besoin d’arrosage).

Suggestion de service

Adopter ce plan compagnes au printemps pour un potager productif en été, en ajustant densités et rotations selon la taille de la parcelle. Pour un jardin d’arrière-saison, augmenter les fleurs insectaires et semer l’engrais vert dès la fin des récoltes pour une reprise rapide au printemps suivant.

Remarques

Stocker les graines dans un endroit sec et frais (boîte hermétique, température 20 °C ou moins) pour garantir viabilité et arômes des variétés aromatiques.
En cas de déficit d’eau, privilégier le paillage et les cultures moins exigeantes (oignons, pois) comme substituts temporaires.

Conclusion : Ce plan de compagnonnage, fondé sur des principes simples de rotation, diversité et aménagement, offre une méthode fiable pour réduire les nuisibles et améliorer le rendement d’un potager bio.