Compost Masterclass : la façon la plus simple de faire du compost .
Guide pratique pour obtenir un compost riche et utilisable au potager ou en rempotage. Méthode simple adaptée aux bacs et tas : équilibre carbone/azote, gestion de l’humidité et aération régulière pour obtenir un compost brun, friable et à odeur de terre fraîche.
Résumé
- Donne : environ 200–800 L de compost fini (selon taille du tas/bac)
- Temps de préparation : 30 minutes
- Temps de cuisson : 40 320–241 920 minutes (≈ 4–24 semaines, selon méthode)
- Temps total : 40 350–241 950 minutes (préparation + compostage)
Ingrédients
Pour le plat principal :
- Déchets verts (azote) : 5–20 kg de tontes de gazon, épluchures, restes de légumes
- Déchets bruns (carbone) : 10–30 kg de feuilles mortes, paille, papier non imprimé déchiqueté
- Matériau structurant : 5–20 L de branches broyées ou copeaux pour aération
- Terre de jardin : 5–10 L (pour inoculer ensemencement microbien)
- Eau : apporter pour obtenir une humidité comparable à une éponge essorée
Pour la sauce / garniture (si nécessaire) :
- Optionnel : 1–2 L de marc de café (booster azote), coquilles d’œuf écrasées pour calcium
- Optionnel : 1–2 poignées de fumier mûr (si disponible) pour accélérer le démarrage
Préparation
Étape 1 :
Choisir un emplacement partiellement ombragé, drainant et accessible. Installer un bac ou délimiter un tas d’au moins 50–100 cm de côté pour conserver la chaleur. Poser une couche de matériaux grossiers (branches) de 5–10 cm pour assurer le drainage et l’aération.
Étape 2 :
Alterner les couches : déposer 5–10 cm de déchets bruns puis 2–5 cm de déchets verts, saupoudrer légèrement de terre de jardin pour introduire des micro-organismes. Répéter jusqu’à atteindre la hauteur souhaitée. Veiller à un bon rapport carbone/azote (~30:1).
Étape 3 :
Contrôler l’humidité : le tas doit être humide mais non détrempé. Test sensoriel : presser une poignée de matière ; elle doit libérer quelques gouttes mais ne pas laisser l’eau couler. Ajouter de l’eau ou des matériaux secs selon besoin.
Étape 4 :
Activer la montée en température (compostage chaud) en compactant légèrement les couches puis en laissant le tas atteindre 55–65 °C (pique maximal). Si vous souhaitez un compost plus lent, laissez maturer sans chauffer intensément (compostage froid).
Étape 5 :
Retourner le tas toutes les 1–2 semaines pour aérer et homogénéiser la matière ; réduire la fréquence à mesure que la température baisse. L’odeur doit rester de terre fraîche ; une odeur forte d’ammoniac indique un excès d’azote — ajouter des matériaux bruns.
Étape 6 :
Vérifier la maturation : le compost fini est brun foncé, friable, sent la terre et ne contient plus de morceaux reconnaissables. Tamiser si nécessaire avant utilisation. Stocker au sec jusqu’à utilisation.
Variantes et conseils
- Compostage en bac tournant : accélère la maturation et facilite le retournement.
- Compostage en tas froid : idéal si vous avez peu de matériaux verts ; maturation plus longue (6–12 mois).
- Ajouter fumier mûr ou activateur commercial pour démarrer plus rapidement en compostage chaud.
- Éviter viandes, poissons, produits laitiers et huiles pour limiter nuisibles et mauvaises odeurs.
- Hacher ou déchiqueter matériaux volumineux pour accélérer la décomposition.
Suggestion de service
Incorporer le compost mûr au sol du potager au début du printemps pour améliorer structure et rétention d’eau. Mélanger 20–30 % de compost au terreau pour rempotage pour apporter nutriments et microbiote. Utiliser comme paillage léger au pied des plantes en automne.
Remarques
- Conservation : le compost mûr se conserve plusieurs mois au sec, à l’abri des fortes pluies pour éviter lessivage.
- Substitutions : remplacer feuilles mortes par paille ou papier déchiqueté si manque de matière brune.
Conclusion : Cette méthode équilibrée, fondée sur le rapport carbone/azote, l’humidité et l’aération, donne un compost fiable, riche et facilement réutilisable pour améliorer le sol.